L2. Metz - Brest, vendredi (20 h 30). Après deux bonnes sorties devant Caen et Bastia, Brest passera un sérieux test de solidité en Lorraine.
Les Brestois vont mieux. Après avoir arraché un point face à Caen (2-2), ils ont décroché, il y a une semaine devant Bastia (3-1), leur première victoire depuis leur soirée havraise du 3 novembre. Et pour ne rien enlever au plaisir du succès retrouvé, la prestation a été plus qu'honorable, en dépit de quelques signes persistants de fébrilité défensive. Un bon cocktail à base d'envie, de mouvement, d'occasions et aussi de buts. De bonnes dispositions qu'il va désormais s'agir d'exporter loin de Francis-Le Blé, comme l'explique Pascal Janin. « Après deux matches qui nous ont rassurés à domicile, il va nous falloir sortir, chez le leader en plus. C'est le moment de montrer qu'on ne doit pas avoir de l'ambition seulement à domicile. De toute façon, il est hors de question d'aller là-bas en se disant qu'ils sont plus forts que nous, simplement pour limiter la casse. Nous allons nous organiser, comme face à Bastia et Caen. Être solides défensivement et profiter des ballons que l'on aura à jouer. »
28 points sur 30 à domicile pour Metz
Reste que pour poursuivre son redressement, le Stade brestois aurait pu rêver d'une destination moins périlleuse. Un rapide coup d'oeil au parcours d'un leader en place depuis la mi-septembre laisse entrevoir l'ampleur de la tâche qui attend les hommes de Pascal Janin. N'ayant plus connu la moindre défaite depuis le... 8 août dernier (2-0 à Reims), les Lorrains ont surtout un tableau de chasse éloquent à domicile : 9 victoires et 1 nul, 28 points sur 30, 21 buts marqués, 6 encaissés... « Mais si on regarde les chiffres, on n'y va même pas, sourit Janin. Comme les mauvaises, toutes les bonnes séries ont aussi une fin. C'est comme ça que j'aborde ce match. À un moment donné, il y aura forcément une équipe qui les fera tomber. Alors on va jouer notre chance. » D'autant que les Messins ont perdu une (petite) partie de leurs certitudes ces dernières semaines. Éliminés de la Coupe de France dans leur jardin par Lille (0-2), ils restent également sur deux nuls en championnats, à Istres (0-0) et sur leur pelouse devant leur « bête noire » rémoise (2-2).
Ajoutez à cela un match reporté le week-end dernier à Libourne, le départ pour Lille de Ludovic Obraniak et la suspension ce soir de Babacar Gueye, le meilleur artificier messin, et l'on se dit qu'il y a, effectivement, peut-être quelques petites raisons d'y croire. « Mais au-delà des fortes individualités, Metz c'est surtout un système bien rodé et cohérent, prévient pourtant Pascal Janin, qui connaît bien la maison grenat pour l'avoir fréquentée pendant six ans. Le fait qu'ils soient au complet ou non ne doit pas nous préoccuper. Plutôt que de compter sur les faiblesses de l'adversaire, il faut que nous soyons nous-mêmes performants, déjà parce que nous n'empêcherons pas les autres mal classés de prendre des points... De toute façon, si nous voulons revenir plus haut dans ce classement, il faut le mériter. »
À ce sujet, l'entraîneur brestois peut être rassuré. Face à un leader plus que jamais sous la menace de son rival caennais, ses hommes auront sans doute largement de quoi s'occuper ce soir à Saint-Symphorien.
Yannick LE COQUIL.
Cédric Liabeuf échappe à Julien François. Mais c'étaient pourtant les Messins qui avaient remporté la première manche, le 18 août à Francis-Le Blé. Ce soir, les Brestois comptent bien ramener un petit quelque chose de Lorraine.
Ouest-France