Ligue 2 : Metz - Brest (0-0). En difficulté fin 2006, les Brestois semblent avoir trouvé un nouveau souffle depuis la reprise. Ce point ramené de Metz conforte ainsi la bonne série et leur permet d'aborder la suite plus sereinement.
C'est devenu une évidence : les Brestois vont mieux. Même beaucoup mieux en ce début 2007. Ils n'ont plus rien à voir à ces joueurs fébriles (ou fragiles) qui traînaient leur misère avant les fêtes. Oh, bien sûr, le chantier est encore en construction, mais cette fois les bases paraissent plus solides. Il n'y a, donc, pas qu'en coulisse que les choses ont changé. Sur le terrain, les joueurs sont comme métamorphosés. Et il y a fort à parier qu'il y a quelques semaines de ça, des matches comme ceux de Caen, Bastia et Metz, ils les auraient certainement perdus. C'est, donc, bien un signe de progrès. Ça l'est, en tout cas, pour Pascal Janin : « Par rapport aux deux matches que l'on venait de disputer à domicile et que tout le monde qualifiait à des degrés divers de satisfaisants, j'attendais des confirmations face à un adversaire du niveau de Metz. De ce point de vue là, je suis satisfait. » À la puissance du leader lorrain, qui rappelons-le n'avait laissé échapper que deux points de Saint-Symphorien, ses joueurs ont opposé un impressionnant esprit de corps : « On a évidemment beaucoup subi. Trop à mon goût. Néanmoins, l'équipe n'a jamais paniqué. À aucun moment, elle n'a donné l'impression de s'affoler. Ce fut vraiment une épreuve physique qui nous a été imposée. Et je suis heureux de voir qu'on l'ait tenue. » Des joueurs en proie à des difficultés ces dernières semaines, comme Yoann Poulard ou, à un degré moindre, Yvan Bourgis, ont montré qu'ils gagnaient peu à peu en confiance et retrouvaient, du coup, le niveau qui était le leur il n'y a pas si longtemps.
Ainsi, à la faveur d'un dispositif tactique cohérent, scrupuleusement respecté, et une volonté sans faille, les Brestois sont parvenus à faire déjouer les Messins : « Le gros point de satisfaction vient de la défense. Poulard et Casartelli se sont tout de suite bien entendus, alors qu'ils ne se connaissent pas bien. En plus de ça, j'ai trouvé que l'animation défensive en zone à quatre était plutôt efficace devant des attaquants très mobiles. Dans l'ensemble, on a plutôt bien tenu le jeu. » Enfin, l'entraîneur brestois aurait sans doute apprécié de voir ses joueurs inquiéter davantage Marichez et sa garde rapprochée : « La pression se faisant moins forte en deuxième mi-temps, on a eu 2 ou 3 possibilités de les faire frissonner. Face à un adversaire aussi solide et puissant, je pense que l'on ne pouvait pas espérer mieux ». Du coup, ce point ramené de Lorraine lui suffit amplement. « Nous ne serons pas toutes les semaines opposées à des équipes de ce niveau. Ce genre de match va faire du bien moralement. Il va nous permettre d'aborder les prochains matches avec un plus au niveau de la confiance. Ce qui n'est jamais négligeable. » Et ce qui ne l'est pas non plus, c'est cette petite place gagnée au classement.
F.L.D.
Ouest-France