PLANTÉ (6,5/10). Abandonné par sa défense sur le 1er but brestois, il a connu deux chaudes alertes, qui ont fait craindre le pire, lorsque De Carvalho lui planta ses crampons dans les tibias. Mais le portier caennais est un solide. A preuve sa parade initiale (2'), sur un tir lointain de Charpenet, une tête du même (67') ou une volée d'Akpa Akpro (71'). Présent dans les points chauds, il craqua sur la denière volée adverse...
HENGBART (5,5). Asticoté par Liabeuf, il n'a pas passé une soirée de tout repos et a d'ailleurs écopé d'un carton jaune pour un geste d'agacement. Mais il a pris des risques offensifs, à l'image de sa reprise de volée terrible déviée du boutt des gants par Elana (45') ou son essai de la 54e minute. Il a pris l'ascendant en 2e période.
TRAORÉ (4,5). La doublure de Thiam a manqué de puissance face aux duettistes Socrier-De Carvalho. Dominé dans les airs, il compensé par des anticipations qui lui ont permis de se tirer de mauvais pas. Au fil du match, il a gagné en assurance.
SORBON (5). Lui aussi a été bousculé par les attaquants adverses. Son habituelle placidité sous l'orage en a été affectée. Il a rectifié le tir après la mi-temps, symbolisant la réaction de son équipe.
SEUBE (5,5). Après avoir bien tenu son couloir, il a laissé filer Bochu pour l'ouverture du score. Le Brestois a alors tenté de pousser son avantage. Le capitaine du SMC est toutefois resté lucide, notamment pour adresser un amour de transversale à Hengbart (45'). Il haussa le ton dans la bonne période caennaise.
PROMENT (6). Toujours esseulé à la récupération, il a souqué ferme, mais n'a évidemment pu colmater toutes les brêches, d'autant que les Brestois usaient des flancs. Une nouvelle passe décisive sur sa spécialité, le coup de pied arrêté (52').
DEROIN (5). Si les milieux brestois ne lui ont guère laissé la possibilité de s'exprimer, « Titi » a eu le mérite de beaucoup proposer. Ses initiatives n'ont pas toujours été inspirées, ce qui lui a fait perdre des ballons qu'il venait de récupérer. Auteur d'un coup franc dangereux (49'), il a manqué le penalty du break définitif (76').
GOUFFRAN (6). Rarement cette saison, l'international espoirs aura eu affaire à un client tel que le Malgache Randriana, un menhir planté dans son couloir. De sorte que « Yo » a été obligé de réduire sa toile habituelle. Un temps seulement. Car après la pause, il a surgi malicieusement pour signer le 2e but.
FLORENTIN (6). Servi par Deroin, il fut tout près de marquer le premier, mais ne toucha que le petit filet (19'). Posté plus en retrait qu'à l'accoutumée, il s'est évertué à exploiter les contres, comme sur ce déboulé enrayé par Elana (51'). C'est lui qui a provoqué le penalty de Charpenet (76').
COMPAN (5,5). Il n'avait plus troué les filets en championnat depuis la victoire sur Ajaccio. Après s'être colleté les grands gabarits brestois, il est sorti de sa longue parenthèse en bonifiant un caviar de son compère Samson (41').
SAMSON (6,5). Bien dans ses crampons, il a animé le front de l'attaque normande, en alternant les rôles. Tantôt préposé au dernier geste, tantôt distributeur en chef, comme sur le 1er but, il n'a pas joué à l'économie, avant de s'effacer au profit de GRANDIN.
Jean-Pascal ARIGASCI.