Ligue 2. Brest - Caen, demain (20 h 30). Après la suspension et le prochain licenciement de Thierry Goudet, Pascal Janin est le nouvel homme fort du staff technique brestois.
Pascal Janin, sentez-vous que cette trêve a fait du bien à vos joueurs, après les récents événements au Stade brestois ?
Couper un peu, cela fait toujours du bien. Maintenant, je ne me mets pas « la tête dans le sable. » Ce ne sont pas huit jours de vacances qui vont tout rétablir sur le terrain. Il y a des matches très importants qui arrivent et j'attends une réaction immédiate des joueurs.
Michel Guyot a exigé « dix victoires sur les dix matches à domicile. » Un nul lundi contre Caen et vous serez donc déjà hors des clous ?
Tous les présidents aimeraient faire plaisir à leurs supporteurs. Quand on joue à la maison, on espère toujours offrir un maximum de victoires à son public. Mais même des équipes comme Lyon n'ont pas 100 % de réussite à domicile. Ces dix victoires peuvent être un objectif de départ dont il ne faut pas avoir peur. Après, est-il réalisable ? Je ne sais pas. Ce qui est certain, c'est que l'on se doit de prendre des points à domicile. Et je pense que l'on est également capable d'aller en prendre à l'extérieur.
Il est aujourd'hui clair que Thierry Goudet ne reviendra pas. Vous êtes donc, avec Miguel d'Agostino, le nouvel homme fort du staff brestois...
Moi, je suis employé par le club depuis deux ans. On me demande de remplir ce rôle avec Miguel, je le fais, parce que c'est mon métier et que j'aime bien voir des joueurs heureux dans les vestiaires. Et là ce n'était plus le cas, notamment après les matches parce qu'on en gagnait trop peu. On a gagné trois matches depuis le début de saison, on est 17es... Je considère que le travail n'est pas suffisant. On ne peut pas dire que cette équipe a donné 100 % de son potentiel. Les joueurs qui composent ce groupe ne sont pas inférieurs à ceux d'équipes qui sont aujourd'hui 10e ou 12e.
Michel Guyot vous a-t-il confié les rênes de l'équipe jusqu'à la fin de la saison ?
Que ce soit moi ou un autre, je ne me fais pas d'illusions. Ce poste est à haut risque, et je l'accepte. Ce n'est pas une place de « fonctionnaire », sans aucune connotation péjorative à ce terme. Je veux vivre ce risque. Et si l'on doit sauter dans trois ou quatre journées, je fais avec.
Comment appréhendez-vous votre nouvelle fonction ?
Me concernant, comme pour Thierry Goudet, il n'y a que le résultat qui importe. Aujourd'hui, je ne suis pas sûr que les spectateurs, la ville et la région brestoises soient fiers de leur équipe, de ce que l'on produisait. Et je m'inclus dans ce groupe. Nous allons tout mettre en oeuvre avec Miguel pour que les Brestois soient fiers de leur équipe.
Craignez-vous l'accueil que le public va réserver à votre équipe lundi ?
Que ce soit à domicile ou à l'extérieur, si les joueurs ont peur de quelques sifflets ou de quelques banderoles, c'est que l'on est effectivement à notre place.
Recueilli par
Yannick LE COQUIL.
Ouest-France
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