Auteur d’une magnifique volée du gauche qui a offert l’égalisation à Brest face à Caen (2-2) à la fin des arrêts de jeu, Jean-Louis Akpa Akpro pouvait-il rêver meilleurs débuts sous la tunique stadiste ? Sans doute pas, le joueur prêté par Toulouse jusqu’à la fin de la saison ayant partagé le haut de l’affiche avec Steeve Elana, sauveur de Brest à plusieurs reprises et principalement sur un penalty de Deroin.
- Ce but a dû être pour vous un pur moment de bonheur ? « Oui, c’est super de réussir l’égalisation dans de telles conditions, quand personne ne vous connaît ici mais que vous êtes attendu pour rendre service à l’équipe. Je pense que le public a beaucoup apprécié ce but et le souci de tous les joueurs de se battre jusqu’au bout. »
- Aviez-vous déjà marqué de cette manière à Toulouse ? « Non, hormis à l’entraînement, c’est la première fois que j’inscris ce genre de but. En match, j’avais déjà eu l’occasion de tenter des volées comme celle-là, mais sans avoir la même réussite. Quand le ballon de Cédric (Liabeuf) est arrivé, je ne me suis pas posé de question, j’ai frappé instinctivement. »
- Du pied gauche, alors que vous êtes droitier... « Jusqu’ici, j’en ai marqué davantage du pied gauche que du droit, peut-être parce que je mets davantage d’application à réussir mon geste. »
- Avant votre arrivée à Brest, vous n’aviez pourtant pas la réputation d’être un buteur ? « Je marquais souvent avec l’équipe de CFA, mais en pro à Toulouse, j’ai inscrit peu de buts. C’était une question de confiance parce qu’une fois je jouais et l’autre pas... A mon arrivée dans le groupe pro, il y a trois ans, j’étais maladroit devant le but. Mais j’ai beaucoup travaillé et, petit à petit, je me suis amélioré. Je sens augmenter mon instinct de buteur depuis la saison dernière. »
- Votre première association (pendant une demi-heure) avec Richard Socrier ? « On devrait bien s’entendre. Il aime toucher le ballon et le distribue bien. Je préfère que l’autre attaquant tourne autour de moi, car je suis un joueur d’espaces, de profondeur. »
- Avant de signer au Stade Brestois, connaissiez-vous déjà certains de ses joueurs ? « J’avais croisé Maxime Josse et Thomas Mangani (NDLR : prêté cet hiver par Monaco) à l’occasion d’un match amical de la réserve de Toulouse face à l’équipe de France des 19 ans, en fin de saison dernière. »
- Vous avez quitté pour six mois Toulouse et la L1. Avec la ferme intention d’y revenir ? « Oui, à moins que Brest ne monte cette saison en L1 (rires). Au début, je n’avais pas très bien pris l’idée d’être prêté. Mais, après mûre réflexion, j’ai considéré que c’était une bonne chose de venir à Brest, pour gagner du temps et de la confiance. Cela peut être un tremplin pour le retour en L1, qui est mon grand objectif. J’ai besoin de Brest et Brest a un peu besoin de moi. On est fait pour s’entendre. »
- Pourquoi souhaitez-vous obtenir en plus de votre statut de français la nationalité ivoirienne ? « Je suis né à Toulouse, mais mes parents sont nés en Côte d’Ivoire où réside la plus grande partie de mma famille et où je vais en vacances chaque été depuis trois ans. Je pense avoir bien plus de chances de faire une carrière internationale en Côte d’Ivoire, où j’espère être appelé bientôt en équipe espoirs, qu’en France. »
- Didier Drogba serait-il votre modèle ? « Il est grand, il va vite, il est très bon de la tête et dans la protection de balle. Et il n’avait pas non plus au départ cet instinct de buteur qu’il possède aujourd’hui. Mais, mon vrai modèle, c’est Thierry Henry, qui a toutes les qualités recherchées chez un joueur d’espaces. J’essaie de m’en inspirer un petit peu. »